mercredi 26 décembre 2007

No man's land ! No fish's lake !

Nous sommes début août et la team bangabaits décide de jeter son dévolu sur un barrage encore méconnu des carpistes vendéens : La Vouraie.

A proximité de Bournezeau, ce barrage construit en 1998 s'identifie avec ses 76 ha comme le lac le plus méconnu des pêcheurs Vendéens . Aucune information dans le livret de la fédé ; rien sur le net ; il n'est pas représenté non plus, sur les plus recents des atlas routiers de France ; et enfin, quand on interroge les pêcheurs (et déjà il faut les trouver !), le mystère sur le cheptel de nos poissons favoris reste entier. Seule information que nous possèdions avant de partir : "lors de la vidange de l'angle guignard en 2000, quelques gros sujets ont été remis à l'eau dans le petit Vouraie. Je m'en rappelle j'y étais." Pendant qu'un autre pêcheur nous explique : "Les carpes de l'angle sont dans le grand Vouraie mais elles ne sont pas nombreuses". Ainsi, sur tous les pêcheurs questionnés, 50% ont l'hypothèse que les grosses carpes du barrage voisin on été rejetées dans le petit et l'autre dans la grande partie du plan d'eau.

Maintenant bien informé(ironie), nous décidons de lancer une campagne d'amorçage sur quinze jours à raison de 5 à 10 kg d'appâts tous les 2 jours sur une large zone du grand plan d'eau.

Les poissons blancs étant omniprésents et les carpes peu pêchées sur cette partie du lac , nous optons plutôt pour un amorçage complet et dégressif dans le temps: 50% maïs, 20% pellets, 20% bouillettes et 10% tigers.

Vendredi soir nous débarquons sous un soleil de plomb qui annoncera le week end le plus chaud de l'année. Nous amorçons très peu et les lignes sont tendues de façon à occuper la plus large zone et à différentes profondeurs . Magré cette stratégie, le premier départ se fait attendre et vers 22h30, une petite commune d'environ 6kg se décroche au bord. Déçus nous nous couchons en jurant d'impatience pour le prochain départ. Ce n'est que très tôt le matin que nous enregistrons notre deuxième et dernière touche avec quand même une belle miroire de 9.7 kg, sûrement un des beaux poissons du lac.

Il est 10h00: la chaleur, accompagnée de notre impatience et de notre déception (deux semaines d'amorçages pour un seul poisson), nous pousse à décamper pour choisir une section du petit plan d'eau.

Il est 12h00 nous déposons notre première ligne sur une partie ombragée à flan de falaise et à peine le temps d'en préparer une autre, que celle-ci part en trombe. Une première commune d'a peine 1.5 kg rejoint l'épuisette. Le reste de l'après midi se fait plus calme et les 35°C à l'ombre nous poussent à rallonger notre sieste ! La fin de soirée sera plus clémente et 6 autres poissons tous calibrés entre 1 et 4 kg (et sans compter les brêmes), nous feront honneur.

Anecdote : cette nuit là, à 3h00 du matin, deux gros coups de feu tirés à une centaine de mètres de notre bivie nous couperont de notre sommeil ! Malgré l'envie d'aller jeter un coup d'oeil , la crainte de devenir le gibier nous raisonne et finalement, nous nous recouchons et attendons notre sort ( qui sera bon d'ailleurs) !!



Nous avons réalisé en 36h00 une pêche honorable de 8 poissons.

Le grand plan d'eau est plus difficile d'accès. L'identification des zones de tenue est compliquée vu la compléxité et la richesse des abords de ce plan d'eau. Je pense aussi que cette partie du lac représente très peu de poissons donc, très difficiles à trouver et à faire rester sur le coup.

Le petit plan d'eau est plus facile d'accès et les départs plus nombreux. Les bouillettes sont aussi plus acceptées mais la moyenne des poissons reste minime: autour de 3-4 kg.

Enfin, un site tout de même magnifique pour ses paysages et sa tranquilité. En effet, excepté le coup de feu, nous n'avons vu que 3 promeneurs en VTT pendant toute la durée du week end alors que nous sommes en plein mois d'août.

Malgré cela, la pêche reste assez aléatoire et les poissons de plus de 10 kg sur le tapis de réception doivent être assez rares.

mardi 24 juillet 2007

2 nouveaux records personnels battus !

Il est 17h30 quand je sors du travail après une semaine difficile voir usante. La voiture déjà chargée, il me reste tout de même plus de trente minutes de route pour retrouver Matthieu. A mon arrivée, Matth vient tout juste de lancer ses quatres cannes. Pour une fois, la météo touristique ne nous aura pas menti et c'est avec un soleil radieux que nous commençerons cette session. L'activité bat son plein sur le lac et de nombreux sauts de carpes nous confortent sur le choix du poste. Ce lac très pêché par les carpistes vendéen, comportent tout de même quelques rares secteurs hors zones de nuit non exploités. C'est sur l'un d'eux que nous avons décidé d'amorcer avec quelques kilos de bouillettes et pellets le mercredi précédent.

Après avoir fini d'installer mon matériel pendant que mathieu gonflait le zodiac (il n'avait pas qu'à arriver le premier...), nous entâmons la pose des lignes en bateau. Nous pêcherons la bordure d'en face ainsi que les bords et l'intérieur du lit. Notre stratégie d'amorçage est simple: une canne sur deux avec pellets et morceaux de bouilletttes et l'autre avec uniquement une dizaine de bouillettes .
Il est 19h15 et la dernière canne (la mienne comme d'habitude) est posée délicatement à proximité d'un arbre mord. Plus excités encore que les gamins la veille de Noël, nous faisons mine de gérer notre stress en mangeant. Mais.....

20h45 un départ fulgurant sur une de mes cannes posées à moins d'un mètre de la berge. C'est au tour de Mathieu de ferrer le poisson. Nous partageons ainsi tous les départs sur les huits cannes avec une règle précise: on change de pêcheur à chaque fois qu'il y a combat avec le poisson (prise, décroche et casse) ou si on manque deux ferrages d'affilés. Pour nous c'est la meilleur façon d'éviter la frustration; cette frustration inévitable lorque tes détecteurs restent muets alors que ton meilleur pote fait une pêche d'anthologie vingt mètres à côté. Aussi cela permet de dormir plus tranquilement quand ce n'est pas son tour de ferrer.
Après un combat en bateau incertain et la carpe maitrisée, nous regagnons le campement pour la première pesée. 13,4 kg tout en boule pour cette miroire et un nouveau record battu de 3kg pour mathieu. Sastisfait de ce début de pêche, nous finissons notre café froid tout en se questionnant sur le cheptel du lac.

21h30 départ cette fois ci sur la canne à Mathieu. C'est à mon tour de mener le combat et dix minutes plus tard, l'aiguille du peson indique 13.6 kg. D'ailleurs bizarre pour un combat si mou; encore une qui n'a pas digéré les pellets poisson de Mathieu.
Il fait maintenant très sombre et nous décidons de mettre les bedchairs entre les deux voitures sans monter la toile de tente (plus rapide à ranger le matin et surtout moins voyant par les pêcheurs de carnassier qui abordent ce lac de bonheur). La nuit étoilée est magnifique et nous sommes en pleine période des étoiles fillantes. Une d'aileurs durera plus de cinq secondes en combustion laissant derrière elle une longue trainée de poussière: magnifique.

22:30 Bip,bip,bip........ Départ!!!!! non seulement mon portable qui sonne. c'est ma femme qui m'appelle en larme pour m'annoncer qu'elle vient de casser sa voiture sur une "bite" de parking. Ahhhhh, les femmes et le volant!!! Rein de grave quand même, on peut reprendre la pêche tranquilement. Dix minutes plus tard, un départ nous empêche de s'endormir avec à la clef une petite commune de 4 kg.
1h45 nous sommes en train de combattre en bateau losque un deuxième départ en simultané démarre. Le temps d'épuiser une carpe qu'on estime avec la fatigue à 7 kg (qui n'en fera seulement plus que 3.5kg le matin) et je ferre du bord une petite miroire de 8.7 kg. Mort de fatigue, nous nous abandonnons dans les bras de Morphée en attendant ma destinée.

6h00 Réveil brutal. Plusieurs pêcheurs de carnassiers viennet nous relayer nous créant ainsi une montée d'adrélanine d'un contrôle de la garderie. Le temps de plier les bedchairs et de rentrer les duvets trempés par l'humidité, et je ferre de nouveau sur une des cannes à mathieu après une touche en retour. Après le premier contact avec le poisson, je sens tout de suite que nous touchons un poisson similaire aux deux premiers. Après un beau combat de plus d'un quart d'heure, la belle se glisse enfin dans l'épuisette et c'est heureux que nous rentrons sur la berge. Nous savons que nous venons de dépasser la barre des 15 kg mais de combien? La pesée rendra cette session inoubliable: Mathieu bat son record parsonnel la veille et je viens de réitérer la même chose avec un superbe poisson de 17.7 kg.

Quelle session de rêve!!!!!!!!

jeudi 28 juin 2007

Cabanac quand tu nous tiens!!!


Dimanche 17 juin, il est 15h30 quand je fini de rentrer en force tout le matériel nécessaire pour quinze jours de vacances non stop dont un bon tiers à la pêche sur le lac mythique de Castelnault Lassous. Le temps de faire le plein de gazoil et me voilà arrivé une demi heure plus tard devant le CHD de la Roche sur Yon où Sandrine m'attend depuis un bon quart d'heure. Après une légère remontrance qui je pense est dûe à l'impatience de passer avec son homme plus de 100 heures de pêche, nous nous dirigeons enfin vers cette destination magique: Cabanac.
700 kms plus tard, soit 23h30, l'idée de décharger le break et de monter l'abris, bedchair (etc...) ne me plait plus: direction l'hôtel ou nous passerons notre dernière nuit calme de ce séjour dans l'Aveyron.

Lundi 9h00, nous arrivons enfin sur ce lac de charme. Le brouillard vendéen fait place à un soleil aveyronnais. Première chose à faire, état des lieux au camping "Brise du lac" ou nous rencontrerons des gens formidables dont le célèbre Maurice. Son fils m'annonce que la pêche est difficile, il ne reste que très peu de postes libres, et les silures sont en pleine activité. Après ces nouvelles peu rassurantes, il me guide tout de même vers un poste libre vers la queue du lac ou semblerait il quelques poissons en retard continueraient à frayer. Mes espoirs s'amenuisent encore quand arrivé sur la berge d'en face, deux gros c... s'excusent car ils ne peuvent pas diminuer leur 300 m d'envergure car deux arbustes les gênent pour lancer droit devant eux. Restant cordial mais agacé tout de même, je trouve néanmoins un poste à ma convenance 200 m plus loin . Celui ci est le dernier accessible de la zone de pêche de nuit du lac et cela donc je serai le premier à intercepter les poissons sortant de la reserve après la fraye. Après avoir argumenté fortement et convaincu Sandrine pour le choix du poste (pas assez sauvage à son goût, elle changera d'idée plus tard), il est temps de décharger le matériel et de débroussailler le secteur qui ne semble pas avoir été pêché depuis un bon moment.
L'après midi est destiné au repérage, sondage, et surtout à refaire tous les montages pour être prêt pour la soirée. Le poste est constitué d'un haut fond d'1.5 m max bourré d'herbiers (la prairie où Maurice met ces vaches lorsque le niveau de l'eau le permet) d'une largeur de 40 m, puis d'une pente douce pour atteindre le lit de la rivière qui longe la berge d'en face et d'une profondeur de 6.5 m à cette endroit du lac. Je déciderai pour cette première nuit de pêcher la queue de la petite anse ou quelques poissons continuent de sauter ainsi qu'un tas d'arbustes au milieu de la prairie et une canne sur la pente douce. L'amorçage léger est composé uniquement de tigers broyées et de chenevis. J'escherai mes cannes avec deux tigers flottantes ou deux micro bouillettes maison en bonhomme de neige. Il est maintenant 19h30 et les lignes sont enfin tendues. Malgré mes attittudes lentes (c'est un peu vrai aussi), j'aime bien abordé un poste calmement et prendre tout le temps nécessaire pour le comprendre au maximum.
21h45 Le bon vieux camembert avait la larme sous la gorge quand un départ fulgurant se produit au niveau de l'arbuste. Le temps de descendre aux cannes et la belle est ferrée; Sandrine qui a absolument envie d'aider me prie de l'attendre pour combatre en bateau et c'est cinq minutes plus tard (pfffff les femmes) que nous montons dans l'embarcation, le temps qu'elle trouve ses bottes vous comprenez.... La carpe se hisse facilement dans l'épuisette et c'est une belle commune de 10.3 kg que nous ramenons au bord. Le temps de prendre la photo et de retendre la ligne que deux minutes plus tard à peine un nouveau départ sur la même canne se fait entendre; je combat seul maintenant et une carpe de 9,750 kg du même banc que la précédente vient prendre quelques photos sur notre berge boueuse. La nuit concrétisera trois autres communes 7.8kg 6.5 kg et 10.5 kg ainsi qu'une casse. Cinq départ donc pour cette première nuit étoilée sur le spot de l'arbuste et une au fond de l'anse.

Mardi, la chaleur est à son comble et je décide donc de ne pas pêcher la jounée. Ce qui nous laisse du temps pour prendre une bonne douche, prendre des news et surtout se reposer afin d'aborder sereinement la deuxième nuit. Le niveau d'eau baissant, je décide d'abandonner la queue de l'anse et la pente douce pour pêcher la berge d'en face sous les arbres. La nuit sera un peu moins fructueuse que la précédente mais avec un beau poisson à la clef, une belle de 14.6 kg qui détrônera mon modeste record de 3 kg en carpe commune.

Mercredi, il fait de plus en plus chaud et les moustiques deviennent de plus en plus agressifs (sans parler des mouches et des fourmis rouges) . Sandrine qui voulait du sauvage, n'en veut plus et m'envoie chercher à St geniez tous les produits d'extermination que je puisse trouver. J'en profite aussi pour aller chercher ma batterie rechargée chez Maurice. La soirée arrive maintenant et les cannes sont redisposées à la même place. Trois autres communes affichant respectivement 8.4 kg, 13.6 kg et 10.8 kg rejoindront le tapis de réception cette nuit là.

Jeudi, les news du camping ne sont pas bonnes; les carpes de la baie de Cabanac ne semblent pas très mordeuses et les quelques pêcheurs que je rencontre me rassurent sur le choix du poste. L'après midi sera composait d'une bonne sieste stoppée brusquemment par la visite d'une très longue couleuvre qui prendra la fuite par dessus les packs d'eau le long du bivie. Elle en voulait du sauvage!!!!! En voilà!!!! Une équipe d'alcooliques du tarn vient se poster sur la berge d'en face occasionnant de l'agitation pas possible toute l'après midi. Après mes voisins de gauche, me voilà servi en face. Néanmoins, je leur demande de ne pas pêcher afin de profiter pleinement de la dernière nuit qu'il me reste . Calmé par une bonne cuite, il me laisseront profiter de cette dernière. La nuit sera pourtant moins agitée avec seulement une casse et un petit silure de 70 cm pris sur une bouillette maison.

Vendredi, 7h00 du matin un dernier départ m'apportera l'unique miroir de la session accusant le poids de 12 kg. Il est temps maintenant de plier le matériel, de prendre une bonne douche, de payer une tounée chez Maurice (puis en récupérer 2 autres par la même occasion), de savourer un pizza-frites consistante, de remercier Maurice ainsi que sa femme, son fils et Léon pour leur convivialité et de partir vers notre nouvelle destination: les cévennes.
Je pars satisfait de ce premier séjour avec 17 départs pour 12 poissons et une moyenne de 10.4 kg. Cabanac, c'est aussi une collection de paysages magnifiques, d'une faune "sauvage" et des carpes de toute beauté qui partent comme des fusées à chaque départ , sans oublier l'autenticité du camping du lac.

Promis, début octobre, nous reviendrons avec mathieu avec l'espoir de toucher du poisson encore plus gros qui fond de cette endroit une des merveilles de France pour ces communes démeusurées.