samedi 19 novembre 2016

session sur le petit St-Cassien de l'ouest

Dimanche fin mai 2015, le break est enfin chargé, il est temps de partir. Ma nervosité est palpable comme souvent quand je pars seul en session. J'ai de la route mais je sais que le lieu en vaut la chandelle. Ce lac, j'en ai rêvé depuis des années et j'en rêve encore....
J'arrive vers 19h00 sur les lieux. Personne, je suis seul sur le lac. Il pleut légèrement et je galère pour passer entre les bandes d' herbiers. Il est 20h30 quand j'arrive sur le poste. Il règne un calme absolu. J'adore...Je prend le temps de sonder puis d'amorcer sur les différents spots choisis. Il fait maintenant nuit, mes cannes sont prêtes à pêcher tôt le matin. Les montages sont identiques: un IQ D-rig n°4 eschée d'une pop up neutre blanche de 14mm sur une bouillette dense de 20mm: selon moi,l'équilibre parfait.  Le réveil est fixé à 6h00. Je ne veux pas pêcher cette nuit préférant laisser les poissons prendre confiance sur l'amorçage. Je m'endors difficilement attentif à chaque son que la nuit peut procurer.




Lundi, l'aube commence à pointer son nez, je tend la première canne dans cinq mètres d'eau sur un fond sablonneux entre plusieurs galets. La deuxième canne est posée sur la bordure de la berge opposée dans deux mètres de fond. A peine posée sur le détecteur, que la première s'emballe. J'empoigne la canne, saute dans le pneumatique et sors des herbiers qui me sépare de la belle. Après un combat rassurant, je glisse le poisson dans l'épuisette et admire la première de ce lac à fort potentiel. Une commune de 13kg tout rond. Je suis aux anges. Une demi heure de pêche et déjà une de sortie. Je retend la canne et les 2 dernières dans la foulée: une sur la bordure dans trois mètres d'eau entre la falaise et la rivière et la dernière sur ma bordure à proximité des herbiers.




Malheureusement, la pêche est plus compliquée qu'il n'y parait avec plus aucune manifestation jusqu'à la nuit. D'ailleurs, cette première me redonne le moral en m'offrant deux petitescarpes miroires autour des dix kgs sur les deux cannes de bordure.
Mardi je viens de terminer de déjeuner quand un départ sur la canne de la falaise démarre en trombe. Le poisson longe les rochers de la falaise et tire fort malgré les quatre vingt  mètres qui nous séparent. Le fluoro  ne résiste pas et c'est la casse. Sur ce plan d'eau, les touches de journée sont rares et perdre un poisson de cette façon m'exaspère. En soirée, je retend les cannes proprement pour exploiter au mieux la dernière nuit sans changer de stratégie.






1h00, un de mes D-tec s'emballe sur la canne posée le long de la falaise. Je prend le bateau, passe les herbiers et prend contact avec le poisson qui a plutôt l'air massif. Une belle miroire dépassant les 15kg se rend après s'être battue dignement. C'est ce genre de poissons que je suis venu chercher sur ce plan d'eau et je suis ravie.


A peine deux heures plus tard, la même canne redémarre et j'ai l'impression de revivre le même combat que la dernière. Une magnifique commune rejoint le tapis de réception. Fatigué, je décide de la mettre en sac pour en profiter reposé. Le matin, l'aiguille du peson se cale tout prêt des 16kg. Je suis aux anges. Je prend le temps de photographier mes deux visiteuses avant de les laisser rejoindre la pleine eau. Il est temps pour moi de ranger et rentrer à la maison partager ces bons moments avec ma femme et mes enfants. A peine dans la voiture, je me reprend déjà à rêver de cet endroit: il m'a offert cinq de ces hôtes mais je sais que d'autres carpes encore beaucoup plus grosses qui un jour peut être rejoindront mon tapis de réception.

mardi 1 novembre 2016

pêches de soirée, pêches de rentabilité

Le temps est sûrement un des facteurs le plus important dans la pêche de la carpe. Prendre le temps de prospecter, d'observer, d'amorcer et de pêcher augmente considérablement les chances de départs. Comme beaucoup de mes congénères, un emploi du temps chargé m'éloigne des rives pour me laisser qu'un seul week end par mois au bord de l'eau.

Il était temps de réagir. Avec Matthieu, nous décidons de pêcher en soirée sur un lac de proximité. Nous sommes début mai et la fraye commence à approcher. Nous entamons une campagne d'amorçage sur un spot maîtrisé avec une fréquence de 2 kg tous les 2 jours. Une semaine plus tard, les cannes sont mises à l'eau pour la première fois. Nous pêcherons uniquement à 4 cannes de 18h00 à 22h30. Cette première soirée se soldera par la prise de deux petits mâles autour des sept kilos. Encouragés par cette première, nous réitérons la mise la semaine suivante sans changer de stratégie. Durant cette soirée, quatre carpes rejoindront le tapis de réception avec un poids légèrement plus gros que la semaine précédente.


Troisième semaine, troisième soirée de pêche, j'ai hâte de me rendre au bord de l'eau. Les cannes sont tendues très rapidement. Vers 19h00, premier départ avec à la clef une jolie miroire de 12.8 kg. Je relance la canne et vingt minutes plus tard, c'est une carpe de 14.2 kg qui se fait prendre. Vers 21h30 puis à 22h00, deux autres poissons de taille plus modestes rejoignent le tapis de réception. Le dernier poisson rélâché, je relance la canne sans changer d'esche et sans amorcer car il est bientôt l'heure de plier. A peine quinze minutes plus tard, Je pose les mains sur la première canne à ranger quand le détecteur se met à hurler. Surpris, je ferre et sors une coco de 9 kg. Le poisson à peine relâché, qu'une canne déroule en pleine eau, celle que j'ai relancé sans amorcer. Matthieu prend la canne et débute un de ces plus beaux combats. Le frein serré, le poisson puissant prend près d'une vingtaine de mètres sans qu'il puisse rien y faire. Après une bataille éprouvé dans les herbiers, la carpe rentre dans l'épuisette. C'est une belle commune du lac accusant le poids de 17.6 kg. Exités mais surtout frustrés de devoir plier, nous arrêtons la pêche sur cette belle série.


Les pêches de soirée bien préparées offrent de belles pêches avec un rentabilité nettement supérieure à celle des sessions plus longues. douze poissons en moins de quinze heures.

Les sessions confortables ne nous éloignent elles pas de pêches plus simples et efficaces?
A méditer....



L'état de manque hivernal

Je ne suis pas un adepte éffreiné de la pêche hivernale. De plus en plus de carpistes baroudeurs prônent la saison hivernale  comme la pêche à ne pas manquer. Je ne suis pas d'accord avec eux.

L'hiver, c'est froid voir très froid. Et quand c'est pas froid, c'est humide. Lapalisse me diriez vous!. Et côté pêche? Là encore, je ne vais rien vous apprendre non plus, notre bon cyprin est en mode économie ,la nourriture naturelle ayant diminuer conséquemment suite à la chute des températures. L'hiver c'est la saison des capots en série. statistiquement, on ne fait pas non plus de plus gros poissons à cette saison. Les carpes en semi léthargie, ne sont pas plus combatives qu'une brème malade, Alors ça doit être pour l'ambiance. L'hiver , c'est la saison des gros dormeurs. Les nuits sont longues voir très longues et une fois que vous avez fini de manger vers 19h00 , il ne reste plus qu'à se coucher car il fait trop froid pour rester hors du duvet. Le jour comme de nuit, la nature est en mode pause. On n'est pas réveillé par les chants d'oiseau en pleine nuit et il est très rare de rencontrer autre chose que la solitude. Et si vous avez la chance de sortir un poisson en pleine nuit, ce n'est pas non plus l'euphorie: l'humidité et la température influencent directement le plaisir du pesage et de la séance photo. Et quand il faut reprendre le bateau mouillé pour déposer la seule ligne susceptible de mordre, les seules pensées vont au duvet délaissé, lequel il faudra plus d'une demi-heure pour retrouver un confort similaire au moment ou vous l'avez quitté.



Bon. Après ce tableau un peu noirci mais pas loin de la vérité, je dois avouer que chaque année, je pratique une ou deux sessions hivernales. Pourquoi y aller me direz vous? Je répondrai simplement: l'état de manque. La période entre novembre et mars me parait très longue et trois mois sans pêche n'est pas concevable...
Après cet aveux, je vais modérer mes propos quant à la léthargie des carpes l'hiver. Il est tout de même possible de faire du poisson en hiver. Tous les plans d'eau ne réagissent pas de la même manière; certains gardent une activité alimentaire. C'est ce type de plan d'eau qu'il faut viser si on veut sauver la bredouille. Mon avis, en Vendée, ils se comptent sur les doigts de la main. Une fois le plan d'eau choisi, il faut être très précis sur le choix du poste. De la même manière, sur ces mêmes plans d'eau, peu de postes restent en activité, ce qui limite souvent à quelques ares pour une centaine d'hectares. De mon côté, j'essais aussi de pratiquer les plans d'eau sur-péchés toute l'année ou les carpes restent en activité et les postes plus libres.
Enfin côté appât, nous utilisons uniquement de la bouillette de faible diamètre et molle si possible avec une pêche en spot amorcé d'une dizaine de bille. Ensuite reste le mystère de la pêche qui m'a sourit quelques sessions hivernales.


Alors si comme moi, l'envie est trop importante, une météo clémente, un choix du poste judicieux, une technique appropriée et la chance omniprésente, vous sortirez des carpes en hiver.

A vos cannes!!!!
Laurent