jeudi 28 juin 2007

Cabanac quand tu nous tiens!!!


Dimanche 17 juin, il est 15h30 quand je fini de rentrer en force tout le matériel nécessaire pour quinze jours de vacances non stop dont un bon tiers à la pêche sur le lac mythique de Castelnault Lassous. Le temps de faire le plein de gazoil et me voilà arrivé une demi heure plus tard devant le CHD de la Roche sur Yon où Sandrine m'attend depuis un bon quart d'heure. Après une légère remontrance qui je pense est dûe à l'impatience de passer avec son homme plus de 100 heures de pêche, nous nous dirigeons enfin vers cette destination magique: Cabanac.
700 kms plus tard, soit 23h30, l'idée de décharger le break et de monter l'abris, bedchair (etc...) ne me plait plus: direction l'hôtel ou nous passerons notre dernière nuit calme de ce séjour dans l'Aveyron.

Lundi 9h00, nous arrivons enfin sur ce lac de charme. Le brouillard vendéen fait place à un soleil aveyronnais. Première chose à faire, état des lieux au camping "Brise du lac" ou nous rencontrerons des gens formidables dont le célèbre Maurice. Son fils m'annonce que la pêche est difficile, il ne reste que très peu de postes libres, et les silures sont en pleine activité. Après ces nouvelles peu rassurantes, il me guide tout de même vers un poste libre vers la queue du lac ou semblerait il quelques poissons en retard continueraient à frayer. Mes espoirs s'amenuisent encore quand arrivé sur la berge d'en face, deux gros c... s'excusent car ils ne peuvent pas diminuer leur 300 m d'envergure car deux arbustes les gênent pour lancer droit devant eux. Restant cordial mais agacé tout de même, je trouve néanmoins un poste à ma convenance 200 m plus loin . Celui ci est le dernier accessible de la zone de pêche de nuit du lac et cela donc je serai le premier à intercepter les poissons sortant de la reserve après la fraye. Après avoir argumenté fortement et convaincu Sandrine pour le choix du poste (pas assez sauvage à son goût, elle changera d'idée plus tard), il est temps de décharger le matériel et de débroussailler le secteur qui ne semble pas avoir été pêché depuis un bon moment.
L'après midi est destiné au repérage, sondage, et surtout à refaire tous les montages pour être prêt pour la soirée. Le poste est constitué d'un haut fond d'1.5 m max bourré d'herbiers (la prairie où Maurice met ces vaches lorsque le niveau de l'eau le permet) d'une largeur de 40 m, puis d'une pente douce pour atteindre le lit de la rivière qui longe la berge d'en face et d'une profondeur de 6.5 m à cette endroit du lac. Je déciderai pour cette première nuit de pêcher la queue de la petite anse ou quelques poissons continuent de sauter ainsi qu'un tas d'arbustes au milieu de la prairie et une canne sur la pente douce. L'amorçage léger est composé uniquement de tigers broyées et de chenevis. J'escherai mes cannes avec deux tigers flottantes ou deux micro bouillettes maison en bonhomme de neige. Il est maintenant 19h30 et les lignes sont enfin tendues. Malgré mes attittudes lentes (c'est un peu vrai aussi), j'aime bien abordé un poste calmement et prendre tout le temps nécessaire pour le comprendre au maximum.
21h45 Le bon vieux camembert avait la larme sous la gorge quand un départ fulgurant se produit au niveau de l'arbuste. Le temps de descendre aux cannes et la belle est ferrée; Sandrine qui a absolument envie d'aider me prie de l'attendre pour combatre en bateau et c'est cinq minutes plus tard (pfffff les femmes) que nous montons dans l'embarcation, le temps qu'elle trouve ses bottes vous comprenez.... La carpe se hisse facilement dans l'épuisette et c'est une belle commune de 10.3 kg que nous ramenons au bord. Le temps de prendre la photo et de retendre la ligne que deux minutes plus tard à peine un nouveau départ sur la même canne se fait entendre; je combat seul maintenant et une carpe de 9,750 kg du même banc que la précédente vient prendre quelques photos sur notre berge boueuse. La nuit concrétisera trois autres communes 7.8kg 6.5 kg et 10.5 kg ainsi qu'une casse. Cinq départ donc pour cette première nuit étoilée sur le spot de l'arbuste et une au fond de l'anse.

Mardi, la chaleur est à son comble et je décide donc de ne pas pêcher la jounée. Ce qui nous laisse du temps pour prendre une bonne douche, prendre des news et surtout se reposer afin d'aborder sereinement la deuxième nuit. Le niveau d'eau baissant, je décide d'abandonner la queue de l'anse et la pente douce pour pêcher la berge d'en face sous les arbres. La nuit sera un peu moins fructueuse que la précédente mais avec un beau poisson à la clef, une belle de 14.6 kg qui détrônera mon modeste record de 3 kg en carpe commune.

Mercredi, il fait de plus en plus chaud et les moustiques deviennent de plus en plus agressifs (sans parler des mouches et des fourmis rouges) . Sandrine qui voulait du sauvage, n'en veut plus et m'envoie chercher à St geniez tous les produits d'extermination que je puisse trouver. J'en profite aussi pour aller chercher ma batterie rechargée chez Maurice. La soirée arrive maintenant et les cannes sont redisposées à la même place. Trois autres communes affichant respectivement 8.4 kg, 13.6 kg et 10.8 kg rejoindront le tapis de réception cette nuit là.

Jeudi, les news du camping ne sont pas bonnes; les carpes de la baie de Cabanac ne semblent pas très mordeuses et les quelques pêcheurs que je rencontre me rassurent sur le choix du poste. L'après midi sera composait d'une bonne sieste stoppée brusquemment par la visite d'une très longue couleuvre qui prendra la fuite par dessus les packs d'eau le long du bivie. Elle en voulait du sauvage!!!!! En voilà!!!! Une équipe d'alcooliques du tarn vient se poster sur la berge d'en face occasionnant de l'agitation pas possible toute l'après midi. Après mes voisins de gauche, me voilà servi en face. Néanmoins, je leur demande de ne pas pêcher afin de profiter pleinement de la dernière nuit qu'il me reste . Calmé par une bonne cuite, il me laisseront profiter de cette dernière. La nuit sera pourtant moins agitée avec seulement une casse et un petit silure de 70 cm pris sur une bouillette maison.

Vendredi, 7h00 du matin un dernier départ m'apportera l'unique miroir de la session accusant le poids de 12 kg. Il est temps maintenant de plier le matériel, de prendre une bonne douche, de payer une tounée chez Maurice (puis en récupérer 2 autres par la même occasion), de savourer un pizza-frites consistante, de remercier Maurice ainsi que sa femme, son fils et Léon pour leur convivialité et de partir vers notre nouvelle destination: les cévennes.
Je pars satisfait de ce premier séjour avec 17 départs pour 12 poissons et une moyenne de 10.4 kg. Cabanac, c'est aussi une collection de paysages magnifiques, d'une faune "sauvage" et des carpes de toute beauté qui partent comme des fusées à chaque départ , sans oublier l'autenticité du camping du lac.

Promis, début octobre, nous reviendrons avec mathieu avec l'espoir de toucher du poisson encore plus gros qui fond de cette endroit une des merveilles de France pour ces communes démeusurées.