mardi 1 novembre 2016

L'état de manque hivernal

Je ne suis pas un adepte éffreiné de la pêche hivernale. De plus en plus de carpistes baroudeurs prônent la saison hivernale  comme la pêche à ne pas manquer. Je ne suis pas d'accord avec eux.

L'hiver, c'est froid voir très froid. Et quand c'est pas froid, c'est humide. Lapalisse me diriez vous!. Et côté pêche? Là encore, je ne vais rien vous apprendre non plus, notre bon cyprin est en mode économie ,la nourriture naturelle ayant diminuer conséquemment suite à la chute des températures. L'hiver c'est la saison des capots en série. statistiquement, on ne fait pas non plus de plus gros poissons à cette saison. Les carpes en semi léthargie, ne sont pas plus combatives qu'une brème malade, Alors ça doit être pour l'ambiance. L'hiver , c'est la saison des gros dormeurs. Les nuits sont longues voir très longues et une fois que vous avez fini de manger vers 19h00 , il ne reste plus qu'à se coucher car il fait trop froid pour rester hors du duvet. Le jour comme de nuit, la nature est en mode pause. On n'est pas réveillé par les chants d'oiseau en pleine nuit et il est très rare de rencontrer autre chose que la solitude. Et si vous avez la chance de sortir un poisson en pleine nuit, ce n'est pas non plus l'euphorie: l'humidité et la température influencent directement le plaisir du pesage et de la séance photo. Et quand il faut reprendre le bateau mouillé pour déposer la seule ligne susceptible de mordre, les seules pensées vont au duvet délaissé, lequel il faudra plus d'une demi-heure pour retrouver un confort similaire au moment ou vous l'avez quitté.



Bon. Après ce tableau un peu noirci mais pas loin de la vérité, je dois avouer que chaque année, je pratique une ou deux sessions hivernales. Pourquoi y aller me direz vous? Je répondrai simplement: l'état de manque. La période entre novembre et mars me parait très longue et trois mois sans pêche n'est pas concevable...
Après cet aveux, je vais modérer mes propos quant à la léthargie des carpes l'hiver. Il est tout de même possible de faire du poisson en hiver. Tous les plans d'eau ne réagissent pas de la même manière; certains gardent une activité alimentaire. C'est ce type de plan d'eau qu'il faut viser si on veut sauver la bredouille. Mon avis, en Vendée, ils se comptent sur les doigts de la main. Une fois le plan d'eau choisi, il faut être très précis sur le choix du poste. De la même manière, sur ces mêmes plans d'eau, peu de postes restent en activité, ce qui limite souvent à quelques ares pour une centaine d'hectares. De mon côté, j'essais aussi de pratiquer les plans d'eau sur-péchés toute l'année ou les carpes restent en activité et les postes plus libres.
Enfin côté appât, nous utilisons uniquement de la bouillette de faible diamètre et molle si possible avec une pêche en spot amorcé d'une dizaine de bille. Ensuite reste le mystère de la pêche qui m'a sourit quelques sessions hivernales.


Alors si comme moi, l'envie est trop importante, une météo clémente, un choix du poste judicieux, une technique appropriée et la chance omniprésente, vous sortirez des carpes en hiver.

A vos cannes!!!!
Laurent


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